Le 4 mai 2011
Après la période faste des années 60 et 70, la filière s’est retrouvée confrontée à sa première crise du lait en 1981. A partir de cette époque, la FNEC a commencé à négocier avec les pouvoirs publics. Elle obtient d’ailleurs une aide de 13 millions de francs pour la filière. La première ANICAP est également créée à cette époque.
Il faut attendre les années 90 pour que la FNEC prenne une dimension plus syndicale. Le 22 juin 1989, les éleveurs de chèvres manifestent pour la première fois à Surgères (17). Pour la FNEC, la régulation du marché se fera par la voie de la contractualisation et de l’interprofession.
Couverture de la revue "La Chèvre" n°127, 1981
Mais il faut à nouveau attendre une décennie pour que de vraies négociations sur le prix du lait soient lancées. Nouvelle manifestation à Surgères le 23 juin 1998. Elle fait bien évidemment écho à la manifestation de 89. Les constats de l’époque sont bien proches de ceux d’aujourd’hui : « la valorisation a été abandonnée à la distribution, les efforts des éleveurs ont servi à alimenter la concurrence à la baisse sur les produits basiques et à satisfaire les exigences abusives des centrales d’achat. »
Manifestation à Surgères le 23 juin 1998
Ensuite, un travail sur l’identification d’indicateurs économiques objectifs a été lancé. Ce travail permettra la création de l’indice « IPAMPA- lait de chèvre » au début des années 2000.
C’est un travail de négociation qui commence dans les années 70, avec la protection des fromages pur chèvre et les années 80 avec la réglementation des fromages au lait cru. Cependant, la réglementation fermière devient réellement un sujet majeur pour la profession dans les années 90. Auparavant, dans les années 60 et 70, la FNEC travaillait à l’organisation de la filière des AOC.
En 1993, ce sont les premiers échos de désaccord avec les décisions de l’administration (autorités sanitaires). « Les spécificités fermières ne sont pas assez prises en compte et les décisions de la DSV ne sont pas toujours conforment au guide (NDLR : Le guide national des bonnes pratiques en production fromagère fermière de 1992), notamment en ce qui concerne les autocontrôles et les méthodes. »
Il faut attendre 2004, soit 6 ans après le lancement du projet, la validation par les pouvoirs publics, du Guide des Bonnes Pratiques d’Hygiène pour la transformation de produits laitiers et de fromages fermiers, le GBPH.
La FNEC a également suivi des dossiers qui concernent toute la filière caprine. Dans les années 2000, les sujets de l’installation et du travail en exploitation caprine et le code mutuel des bonnes pratiques en élevage caprin ont été les plus spécifiques.